Bilan AG AFCA-CIAL 2024 – La complémentation au service de la durabilité de l’élevage

27/06/2023
L’Assemblée Générale de l’AFCA-CIAL s’est tenue vendredi 14 juin 2024 à Paris. 80 adhérents et une vingtaine de parties prenantes étaient présents pour cette journée riche d’évènements.

Cette Assemblée Générale a été l’occasion de :

1. Changement de Présidence : Jean-François LABARRE succède à Michel LAYUS, après 8 ans de Présidence

Jean-François LABARRE, a été élu Président de l’AFCA-CIAL le 14 juin 2024. Il est directeur général adjoint du groupe CCPA, firme services qui propose expertise, prémélanges, aliments minéraux, aliments spéciaux, ingrédients fonctionnels en France et à l’international. Adhérent et participants aux groupes de travail AFCA-CIAL depuis 20 ans, il est le représentant du groupe CCPA au Conseil d’Administration du syndicat et vice-président de l’association depuis 4 ans.

Michel LAYUS transmet une association dans une situation de gouvernance saine et efficace. Sous sa Présidence, pendant 8 ans, l’association a évolué pour répondre aux nouveaux enjeux des adhérents : souveraineté, durabilité, compétitivité. Les dossiers initiés dans le cadre de la feuille de route 2024-2028 seront poursuivis par Jean-François LABARRE et le Conseil d’administration. Une passation s’organise entre Michel LAYUS et Jean-François LABARRE sur quelques semaines.

Retrouvez le communiqué de presse : ICI

Retrouvez le discours de clôture de l’Assemblée Générale 2024 de Michel LAYUS : ICI

2. Bilan de l’année 2023-2024

Une dizaine d’évènements marquants ont été mis en lumière, illustrant toute la diversité des actions et des dossiers traités par l’association.

Télécharger le rapport d’activité

3. La nouvelle feuille de route 2024-2028

La feuille de route précédente 2018-2023 avait pour objectif de mener des actions sur les enjeux prioritaires de l’association : sécurité sanitaire, nutrition santé, durabilité et compétitivité des entreprises. Ces enjeux demeurent au cœur des travaux de l’association, avec un enjeu plus transverse : la souveraineté alimentaire.

Les missions de l’association, à savoir l’expertise et la veille réglementaire, la représentation et défense des intérêts de la profession, et la promotion des métiers du secteur de la complémentation sont inchangées ; elles doivent être renforcées et encore plus reconnues au niveau français et européen.

La feuille de route 2024-2028 a été déclinée en un plan d’actions opérationnel sur lequel travailleront le nouveau Président et le Conseil d’Administration.

Pensez à nous suivre sur LinkedIn pour avoir le fil de nos actualités et le détail de cette feuille de route : cliquez ICI.

4. La complémentation de l’alimentation des animaux au service de la durabilité de l’élevage.

Philippe BECQUET, consultant en stratégie réglementaire spécialisé dans la nutrition animale, a partagé avec l’Assemblée son expertise et sa vision et a nourri les réflexions de chaque participant sur les enjeux de durabilité de notre secteur.

L’impact environnemental de l’alimentation animale

L’alimentation des animaux représente environ 50% de l’impact environnemental d’un élevage. Néanmoins, ce secteur progresse depuis qu’il existe pour améliorer les performances, et réduire l’indice de consommation ce qui a conduit d’ores et déjà à une réduction considérable de l’impact environnemental. On peut citer des exemples concrets permettant de réduire l’impact : l’ajout d’enzymes pour utiliser de façon optimale les nutriments (protéines, fibres…) d’origine végétale, les minéraux (ex : xylanase, protéase, phytase), le choix et la formulation des matières premières (ex : minéraux…), l’utilisation de matières premières locales, de coproduits, l’ajouter d’additifs et d’ingrédients fonctionnels pour réduire les émissions de méthane ou d’ammoniac…

Santé et bien-être des animaux : une transition de l’alimentation de l’animal à la nutrition animale.

L’animal est un être vivant complexe, avec un microbiome [1] spécifique, influant sur son immunité, sa résilience, et en conséquence son bien-être. Il convient donc de prendre en compte ce microbiome pour améliorer l’efficacité et la précision de la nutrition et ainsi agir sur la santé et le bien-être des animaux . Un animal sain, non stressé est un élément fondamental d’une production saine et durable.

 « Utiliser aujourd’hui des additifs dans la nutrition animale nécessite une adaptation à l’élevage et aux types d’animaux. L’objectif n’est plus de produire plus comme c’était le cas dans les années 80/90. Notre motto était ‘produire plus et réduire les coûts de production’. Aujourd’hui et à l’avenir ; le motto est devenu ‘produire mieux, et plus durablement’. Pour cela, la nutrition doit être adaptée aux conditions de l’élevage et aux conditions de l’animal au cours de sa vie. » Philippe BECQUET

 La circularité : l’ADN de la nutrition animale.

L’objectif premier de l’alimentation animale était de valoriser les coproduits des activités agroalimentaires humaines (meuneries, sucreries…) pour nourrir les animaux. Cette notion de circularité est inscrite dans l’ADN du secteur de la nutrition animale. Il s’agit d’une circularité complète : les humains produisent des aliments dont sont issus des coproduits, qui rentrent dans l’alimentation des animaux, qui à leur tour produisent des aliments pour les humains. Tout l’enjeu se situe donc au niveau du changement de destination des coproduits par exemple pour produire du biodiesel.

Conclusion

Les compléments jouent un rôle essentiel dans la durabilité de notre filière. Ils ont pour vocation d’être apportés en petite quantité, à des moments clefs de la vie de l’animal pour répondre à des besoins spécifiques.

Dans cet objectif de nutrition de précision :

Ces efforts doivent être pris en compte dans les calculs d’impacts environnementaux des élevages.

Retrouver le support de présentation et le replay de l’intervention : ICI (réservés aux adhérents) 


[1] Le microbiome est défini comme une communauté microbienne caractéristique occupant un habitat raisonnablement bien défini et possédant des propriétés physico-chimiques distinctes. Le microbiome désigne non seulement les micro-organismes impliqués mais englobe également leur théâtre d’activité, ce qui aboutit à la formation de niches écologiques spécifiques. Le microbiome, qui forme un micro-écosystème dynamique et interactif susceptible de changer dans le temps et à l’échelle, est intégré dans des macro-écosystèmes comprenant des hôtes eucaryotes, et ici crucial pour leur fonctionnement et leur santé. (berg et al. 2020)

Retour à toutes les publications